Le printemps est là, pensez aux travaux d’entretien de votre copropriété!
Pour de nombreux Québécois, l’arrivée du printemps est synonyme de grand ménage et surtout d’entretien du terrain.
Le copropriétaire de condo, lui, pourrait être très heureux de payer ses contributions puisqu'elles lui permettent de sauver beaucoup de temps en déléguant l'entretien, les réparations et même le remplacement des parties communes.
Mais qu'advient-il des parties communes dont il a l'usage exclusif et de sa partie privative ?
Outre l'obligation de maintenir ces espaces dans un bon état de propreté, l'une des premières mesures importantes que tout bon copropriétaire devrait entreprendre est de vérifier l'état des différentes composantes dont lui seul a l'usage et d'aviser le conseil d'administration, ou le gérant choisi, dès qu'il constate un changement ou a un doute en ce qui concerne les parties communes à usage restreint.
Parties communes à usage restreint
Ce sont des parties communes, mais qui servent à l'usage exclusif de certains copropriétaires ou parfois d'un seul. Rappelons que le garage, le balcon, la porte-fenêtre et les fenêtres de l'unité sont les principaux éléments des parties communes à usage restreint qui nécessitent le plus d'entretien, et qui font donc l'objet d'une surveillance régulière de la part des occupants de l'unité.
En effet, la saison estivale commence souvent par un bon nettoyage du barbecue, mais aussi du balcon, des portes-fenêtres et des fenêtres de l'unité. C'est donc l'occasion parfaite pour constater le niveau d'avancement de toute détérioration apparente, et aviser le conseil d'administration, ou le gérant choisi.
Ceux-ci pourront ainsi plus facilement obtenir une autorisation préalable pour faire une simple inspection visuelle, et s'il y a lieu, prendre les mesures qu'ils jugeront nécessaires à la conservation de l'immeuble et ainsi, éviter toute usure prématurée nécessitant une cotisation extraordinaire (spéciale).
Partie privative
Commençons par exemple par l'utilisation assidue et responsable de produits détergents pour nettoyer notamment la douche, les comptoirs ou les fenêtres qui entraîne normalement une usure et une possible détérioration des nombreux scellants (joints en silicone), pouvant ainsi causer des fuites d'eau ainsi que des problèmes liés à la moisissure s'ils ne sont pas remplacés par le copropriétaire. En copropriété, il est facile de comprendre que ce problème peut rapidement affecter plus d'une unité et ainsi, l'assurabilité de l'immeuble.
Pensons également à tous les appareils parfois obligatoires ou simplement ajoutés selon nos besoins ou pour améliorer notre confort. Bien que le manuel du propriétaire soit conçu pour expliquer l'entretien régulier nécessaire, le nouveau propriétaire ne va souvent s'y référer qu'en cas de problème de fonctionnement, et plus particulièrement pour la garantie.
- Sécheuse
Sans rentrer ici dans les statistiques de feux de sécheuse et des dégâts que ceux-ci causent chaque année, le nettoyage des charpies dans les conduits d'évacuation et le clapet est recommandé périodiquement. En plus d'éviter le risque mentionné ci-haut, ce nettoyage permet un meilleur temps de séchage et exige moins d'effort à l'appareil, prolongeant ainsi sa durée de vie utile et réduisant les coûts d'électricité.
- Laveuse
Non conçus pour durer toute la vie, les boyaux de la laveuse devraient être vérifiés au moins une fois l'an et idéalement, les valves d'arrêt devraient être fermées après chaque utilisation. Notons ici que, puisque les boyaux de caoutchouc standards risquent de gonfler et d'éclater et que les dégâts d'eau en copropriété mènent la vie dure aux assureurs, aux conseils d'administration et au gérant choisi, ceux-ci recommandent de plus en plus (et peuvent même exiger) leur remplacement par des boyaux renforcés d'acier tressé.
- Échangeur d'air
En rendant nos habitations plus écologiques et plus confortables, les nouvelles normes obligent maintenant les constructeurs à concevoir des unités d'habitation mieux isolées, mais surtout plus hermétiques. L'utilisation d'échangeur d'air est donc devenue obligatoire, puisque vitale, afin de permettre à l'air vicié de sortir, de contrôler l'humidité ainsi que permettre à l'air frais d'entrer, tout particulièrement en saison froide.
La majorité des appareils exigent le nettoyage du récupérateur de chaleur (lorsqu'il en est muni) au moins 2 fois par année, soit au même moment que le changement des filtres à air.
Il est également nécessaire de faire nettoyer de façon périodique (3 à 5 ans) les conduits d'évacuation, le clapet d'évacuation et la prise d'air frais. Ceux-ci peuvent normalement être pris en charge par la même firme que pour le conduit de sécheuse. Après tout, il s'agit de l'air que l'on respire!
- Climatiseur mural
Bien que la garantie du fabricant l'exige, l'entretien de l'unité intérieure du climatiseur mural est trop souvent méconnu d'un bon nombre d'utilisateurs. Pourtant, rappelons qu'il est très facile d'avoir accès à ces informations dans le manuel d'utilisation (papier ou même sur internet). Celui indique comment et quand le filtre à air et le filtre de refroidissement doivent être nettoyés. Rappelons que selon les modèles, un nettoyage aux 2 semaines peut être recommandé et ne nécessite qu'un aspirateur, de l'eau et du savon. Encore ici, il s'agit de l'air qu'on respire!
Un nombre croissant de copropriétés adoptent, par règlement, l'obligation d'obtenir un carnet d'entretien et une étude de fonds de prévoyance. Dans le même ordre d'idées, tout copropriétaire devrait s'assurer de vérifier et de maintenir en bon état les diverses installations et appareils dont il en a l'usage exclusif.